Il aura fallu 200 ans...
Il aura fallu 200 ans pour que les vitraux reviennent à l’endroit historique pour lequel ils avaient été conçus. Le sieur Jan de Caumont, maître-verrier louvaniste, a réalisé entre 1635 et 1644 un total de 41 vitraux peints. Après la Révolution française, pour remédier à leurs difficultés financières, les Pères norbertins vendent leurs vitraux. Ceux-ci, au-delà de se retrouver disséminés de par le monde, sont en outre démantelés en différents panneaux plus petits. »
« Six panneaux centraux étaient déjà revenus à l’abbaye », raconte Jan Mertens, administrateur d’Erfgoedsite Abdij van Park. « Au terme de nombreuses recherches, quatorze autres panneaux sont revenus à Leuven ces dernières années. Chaque panneau central représente une scène de la vie de Norbert, le fondateur de l’ordre. »
Une collection exceptionnelle
Cette collection est tout à fait exceptionnelle. Les vingt panneaux centraux ont survécu aux révolutions et aux guerres mondiales pour parvenir intacts jusqu’à nous. C’est pourquoi cette collection de vitraux peints et les esquisses qui ont servi à sa réalisation sont classées depuis 2018 dans la liste des « Vlaamse Topstukken ». La ville de Leuven était un important centre de production de verre. Jan de Caumont, le créateur officiel des vitraux de Leuven, a travaillé sur des missions dans tout le duché de Brabant.
Pour le public
Les vingt panneaux centraux ont été remis en place spécialement pour l’exposition « Comme l'éclair. Les 900 ans de l'ordre des norbertins ». En se promenant dans le musée PARCUM, le public pourra admirer la magnificence des couleurs de ces vitraux au plomb.