Le sol en mosaïque a été découvert par hasard lors de la restauration de l’actuelle salle d'archives. Le plancher en bois existant a dû être enlevé pour en vérifier la stabilité, pour ensuite être isolé. En effet, la ville restaure l'abbaye de manière économe en énergie et durable. C'est lors de cette étape que les ouvriers sont tombés sur un lit de sable sous lequel se trouvait le fameux sol en mosaïque.
Le sol date des débuts de l'Abbaye de Parc, au 13e siècle. La pièce était alors utilisée comme réfectoire d'hiver et était l'une des rares pièces de l'abbaye à être chauffée. Il s'agit d'une découverte exceptionnelle, car peu de sols en mosaïque similaires sont connus en Belgique.
Le processus de restauration reste à déterminer par les spécialistes. « Dans tous les cas, ce sol unique sera préservé et nous trouverons un moyen de le garder visible, ne serait-ce que partiellement. La poursuite des recherches sur cet étage ajoutera sans aucun doute un autre chapitre à l'histoire de l'Abbaye de Parc », explique Dirk Vansina.
Un système de chauffage par le sol avait aussi été découvert auparavant lors de la phase de restauration. Toute l’abbaye ne comptait que quelques pièces chauffées, et la tonstrina, ou pièce de rasage des Pères norbertins, en était une.
Nouveau pan d'histoire
Avec la découverte de ce sol en mosaïque, cette dernière phase de restauration fait ressortir de nouvelles perspectives sur la riche histoire de l'abbaye. En 2011, la ville de Leuven reprenait en emphytéose aux norbertins l’entièreté du domaine de l’Abbaye de Parc. Un an plus tard (en 2012, il y a exactement 10 ans), avec le soutien financier du gouvernement flamand, débutait une grande campagne de restauration. Elle devrait s’achever en 2025.