« La ville cherche en permanence, avec des experts, les méthodes de gestion optimales. Nous voulons protéger et, de préférence, renforcer les plantes et les animaux ici. Cette perle mérite le plus grand soin », déclarent l’échevine des espaces verts publics Lalynn Wadera et l’échevin du bien-être animal Thomas Van Oppens. « L’assèchement peut sembler radical, mais la méthode est couronnée de succès depuis des siècles et repose entièrement sur des processus naturels. L’étang reste ainsi un habitat sûr et rêvé pour des espèces rares de plantes, de poissons et d’amphibiens. »
« Les étangs de l’Abbaye de Parc appartiennent traditionnellement au domaine de l’abbaye et ont une grande valeur écologique », explique Chris Van den Haute, biologiste, écologiste et expert en amphibiens et reptiles au sein du groupe de travail Hyla de Natuurpunt. Ils abritent ainsi différentes espèces comme le méné, l’anguille, des épinoches, des cygnes, des hérons, des grenouilles, des crapauds et de petites salamandres d’eau. Ces dernières années, les amphibiens ont été menacés par la présence d’espèces exotiques invasives dans le quatrième étang. On a notamment retrouvé le goujon asiatique, le crapet-soleil nord-américaine et le crabe chinois. Après la découverte, il a été décidé de mettre l’étang à sec, dans le but de le débarrasser des poissons. Le quatrième étang est en effet une zone de reproduction idéale : non seulement la petite salamandre d’eau, mais aussi des grenouilles, des crapauds, des libellules et des demoiselles profitent des eaux peu profondes qui chauffent plus rapidement. De ce fait, le 4e étang revêt une grande importance dans la préservation de la nature du domaine de l’abbaye.
Début février, le quatrième étang sera à nouveau rempli, ce qui permettra aux amphibiens de se reproduire et à leurs larves de grandir sans être mangées par les poissons présents. L’Abbaye de Parc prévoit d’assécher cet étang à intervalles réguliers et suit ainsi la méthode historique de gestion des étangs dans le domaine de l’abbaye. Le drainage de l’étang entraîne l’assèchement de la masse de boue présente et son rétrécissement. La végétation d’étang présente (principalement des roseaux) peut ensuite être tondue et évacuée. Ce qu’il reste ensuite est un sol appauvri. Par ailleurs, cette méthode entraîne la disparition temporaire d’espèces indésirables. Avec cette mesure d'assèchement périodique, l'Abbaye de Parc entend protéger les espèces animales et végétales indigènes présentes et préserver la nature dans le domaine de l’abbaye.